Le Nord Isère en état d'alerte

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Depuis mardi soir, l’agglomération lyonnaise est passée en seuil d’alerte à la pollution. En cause : les fortes concentrations de dioxyde d’azote et de poussières observées dans l’air. " Normalement, on déclenche ce seuil lorsqu’on dépasse les 125 microgrammes de particules par m 3 d’air sur une journée, indique Marie-Pierre Vagnot, responsable du service exploitation chez Atmo-Rhône-Alpes, l’observatoire de l’air dans la région. Là ce n’est pas le cas. On a “seulement” dépassé les 80 µg/m 3 [ce qui correspond au seuil d’information et recommandations]. Mais on a lancé l’alerte en raison de la persistance du phénomène depuis plusieurs jours." Les conditions météorologiques en cause

Résultat : les recommandations préfectorales deviennent des obligations. À commencer par les restrictions de circulation de 20 km/h sur certains axes routiers.

L’hiver, les pollutions aux particules et au dioxyde d’azote sont monnaie courante. Les poussières ont trois origines : " Un tiers provient de la pollution automobile, un tiers du chauffage, notamment à bois, et le dernier tiers vient de l’industrie ", explique Marie-Pierre Vagnot. L’azote, lui, provient à 70 % des voitures, et à 30 % du reste.

L’alerte lancée à Lyon est en fait la continuité de la forte pollution constatée dans la région depuis le début de l’année 2011. Le bassin lyonnais, dont fait partie le Nord-Isère, a déjà connu cinq jours “officiels” de déclenchement des seuils depuis le 1 er janvier, le bassin grenoblois quatre jours.

L’air est-il en train de se dégrader ? Pas tout à fait. Ces fortes concentrations sont aussi liées... à la météo. "L’absence de précipitations a accentué le phénomène car, en temps normal, la pluie et la neige permettent la dispersion des polluants ", explique Marie-Pierre Vagnot.

Par ailleurs, on assiste en ce moment à un phénomène appelé l’inversion de températures. " Plus vous montez en altitude, plus l’air est chaud. À cause de ça, la pollution ne monte pas et reste donc dans l’atmosphère que l’on respire. "

Pour l’instant, seule l’agglomération lyonnaise est en alerte. Le Nord-Isère est toujours en seuil d’information et de recommandations et le bassin grenoblois est épargné. " Mais cela pourrait évoluer dans les prochains jours vers le déclenchement de l’alerte si les conditions météorologiques se maintiennent. " Ce qui, vu les prévisions, est fort probable.

Source: Le Dauphiné Libéré

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