BRIDGESTONE QUITTE LA FORMULE 1 A QUAND LE MOTO GP

Après trois ans de monopole, Bridgestone quitte la F1
Bridgestone a annoncé qu'il ne fournirait plus les pneumatiques à la F1 à l'issue de son contrat qui s'achèvera fin 2010. La FIA va vite devoir lui trouver un remplaçant.

En 2006, la FIA avait choisi de mettre un terme à la compétition des manufacturiers de pneumatiques en offrant le monopole de la discipline à Bridgestone. A l'époque, Michelin n'avait pas souhaité répondre à l'appel d'offres estimant la concurrence indispensable. Trois ans plus tard, après avoir honoré son contrat, la firme Bridgestone a indiqué qu'elle mettrait un terme à ses activités dans la discipline. Dans son communiqué, le groupe nippon arrivé en F1 en 1997 affirme vouloir se recentrer sur de nouvelles technologies et lancer de nouveaux produits après avoir «contribué à accroître la notoriété de la marque et la reconnaissance de Bridgestone comme un leader de l'industrie mondiale du pneumatique.»

La crise a encore frappé
Mais c'est sans doute en raison de la crise économique qui a frappé de plein fouet le géant des gommes qu'une telle décision a été prise à Tokyo. Le groupe a annoncé il y a quelques semaines des pertes de 288 millions d'euros sur le seul premier semestre. C'est mieux que Goodyear (400 millions) ou Continental (457 millions) mais moins bien que Michelin (122 millions). Grâce à ce retrait, Bridgestone devrait réaliser une économie de l'ordre de 100 millions d'euros. Surtout que l'investissement pour les années à venir aurait été plus élevé en raison de l'élargissement du plateau de 10 à 14 écuries.

Michelin de retour ?
La FIA dispose d'un an pour trouver une solution de remplacement. Inévitablement, les yeux vont se tourner vers Michelin, qui a aussi déserté la Moto GP et le WRC. Mais a priori Bibendum ne reviendra que s'il y a concurrence dans le secteur. D'autres candidatures sont très envisageables. Celles de Goodyear, manufacturier historique de la discipline, ou de Pirelli, déjà présent en rallye. Mais en ces temps de crise, Jean Todt, nouveau président de la FIA, va devoir jouer très serré pour régler un des dossiers majeurs de son mandat.




SOURCE:lefigaro.fr