Le 1er Grand Prix de France de Morgan Berchet

Pas simple pour Morgan Berchet de poursuivre son apprentissage lorsque la technique vient gripper la machine. Le jeune Annécien a pourtant atteint son objectif chronométrique durant les Qualifications du Grand Prix de France et s’est qualifié pour disputer sa 1ère épreuve internationale, aujourd'hui au Mans. Entre fatigue et concentration avant le grand moment, Morgan nous raconte sa journée…

"Je disputais ce matin(lire hier) la seconde séance d’essais libres, mais j’ai eu des problèmes de moteur. La moto avait un problème de compression et on a cassé notre moteur. Je n’ai donc fait que trois tours, je n’ai pu rouler que 10 minutes, histoire de chauffer les pneus, sans même pouvoir faire un chrono. C’était difficile, d’autant plus que la piste était piégeuse. Il y avait de l’humidité et il y a d’ailleurs eu beaucoup de chutes."

"Après les essais libres, les mécanos ont bien travaillé et ils ont pas mal réglé la moto, ce qui m’a permis de ne pas faire une mauvaise performance cet après-midi(lire hier après-midi). Je me suis qualifié 26ème sur 29, en 1’48.8. J’ai atteint mon objectif qui était de rouler en 1’48, même si je reste en haut de la fourchette. En tout cas je vais certainement continuer à progresser demain(lire aujourd'hui). A force de rouler, je commence à bien prendre la moto en main. Elle a un bon châssis et j’aime bien les freins, je m’y suis fait même si je ne freine pas encore assez sur l’angle. On va essayer de travailler pour que ça aille mieux demain(lire aujourd'hui) et je pense pouvoir faire quelque chose de pas mal. On va finir de régler la moto au Warm-Up, voir si notre choix d’enlever de la pré-charge cet après-midi(lire hier après-midi) porte ses fruits, et tester avec un pneu un peu plus usé pour voir comment pourrait se dérouler la fin de course."

"Quant au circuit, je m’y habitue, mais j’ai toujours un peu de mal dans les parties rapides. Si j’avais la possibilité de me caler dans le sillage de l’un des leaders pour analyser son style, je la prendrais tout de suite… mais je ne pense pas qu’il m’attendrait ! Ce week-end, je n’en ai pas eu l’occasion parce que je me suis principalement fait doubler dans les grandes lignes droites, des endroits où les meilleurs du championnat me distancent rapidement. Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû prendre une roue dans la partie rapide, mais je voulais surtout rouler et enchainer les tours pour apprendre."

"Demain(lire aujourd'hui) je prendrai le départ de la course à 11 heures. Celles que je dispute habituellement en championnat de France font 15 tours, celle-ci en comptera 24 : je n’ai jamais disputé de courses aussi longues ! Je pense que ça va être bien dur physiquement, mais il faudra tenir ! J’espère être avec un groupe, sinon ça va être très long. Sur la fin, il y a un risque que la concentration diminue beaucoup, il faudra que j’y fasse attention. Ce soir je vais aller me coucher tôt parce que je suis un peu fatigué, la forte chaleur qui règne ici n’aidant pas. Par contre, je ne me mets pas du tout de pression. Je vais faire ce que je sais faire et, si je vois que je peux obtenir quelque chose de pas mal, je me forcerai à y arriver. Après, je pourrai penser à la détente et j’essaierai de profiter du spectacle des autres épreuves. Je n’ai vu une course MotoGP qu’il y a 5 ans, ça remonte à loin ! Demain(lire aujourd'hui), je vais donc chercher un bon endroit pour suivre la course MotoGP et encourager Jorge Lorenzo !"

Voici les impressions de notre régionale Morgan Berchet après son premier Grand Prix de France en 125 cc donc il termine bon dernier.

Morgan Berchet (FRA/Honda, 26e en 125 cc) : "Mon départ s'est moyennement bien passé car je me suis fait enfermer dans la "Dunlop". J'ai eu beaucoup de mal avec mon châssis et il faisait un peu plus chaud aujourd'hui. J'avais aussi une fourche trop dure et cela m'a un peu déstabilisé. Je finis dernier mais je suis à l'arrivée et c'était le but. L'expérience d'une premier GP de France est quelque chose d'inoubliable et c'est seulement dommage que je n'ai pas pu m'accrocher en course."